/image%2F1743238%2F20170224%2Fob_d4cd89_1916677-357612864067-170410-n.jpg)
Tablelands 2e et Cape Tribulation 5-6 juin 2010
Nous avons prévu un week end vadrouille avec les mêmes que la semaine d’avant en remplaçant Elizabeth par Max. Décollage à 8h samedi matin pour aller visiter les cascades que nous n’avons pas eu le temps de faire dimanche dernier dans les Tablelands. Cette fois, Jennyfer me met en 2e conducteur et je passe donc derrière le volant. Nous avons une voiture plus grande avec 5 portes et tant mieux car avec les deux garçons à l’arrière Anne est déjà plus à l’étroit que la semaine d’avant !! La voiture est une automatique ce qui s’avère être plutôt pratique puisqu’au moins je n’ai pas à chercher désespérément le levier de vitesse à droite alors qu’il est à gauche. Je suis contente car je me débrouille carrément bien avec la conduite à gauche, mis à part quelques essuie glaces activés à la place du clignotant (et oui les manettes sont inversées aussi !!) tout se passe bien.
Après un premier arrêt photo pour avoir un point de vue sur les Heales, nous continuons notre route sur la Gillies Highway.
Et heureusement que je conduis car cette route est un calvaire, plus de 200 virages !!! Direction ensuite le cathedral figtree ou autrement dire un figuier cathédral et au vu des photos vous comprendrez d’où il tient son nom ! Peu de personnes le savent mais les figuiers sont des parasites qui se servent d’un arbre hôte pour pousser, on les appelle figuier étrangleur car ils « étranglent » leur hôte. Cet arbre est une importante ressource dans la forêt puisque ces fruits rouges et ses feuilles charnues sont source de nourriture pour beaucoup d’insectes, oiseaux chauve-souris et autres mammifères. Une myriade de plantes et animaux en font également leur habitat dans les racines et les branches. Le figuier étrangleur commence sa vie haut dans la canopée. Une graine est déposée sur une branche par un oiseau ou aune chauve-souris. Elle germe ensuite et lorsque les conditions le permettent se transforme en longues racines ressemblant à des longs câbles qui se répandent et descendent jusqu’au sol pendant que d’autres encerclent l’arbre hôte. Le figuier continue de grandir soit en laissant son hôte se développer soit en le tuant en l’empêchant de croître. Personne ne sait réellement quel âge à ce figuier mais on suggère certains suggèrent qu’il est là depuis 500 ans.
Nous reprenons la route pour aller voir un deuxième figuier géant, le curtain fig ou figuier rideau. Très impressionnant également et majestueux !
Petites rencontres déplaisantes au passage avec une golden spider (araignée dorée), un stinging tree (déjà vu dimanche dernier) et un tree kangaroo (kangourou des arbres) qui était mort (je ne vous raconte pas l’odeur, c’est d’ailleurs ça qui nous l’a fait repéré). Bon ok certains d’entre vous trouveront ça assez morbide de prendre ça en photo mais ce seront les premiers à ralentir à la vue d’un accident de la route, n’est ce pas ?!
Nous nous dirigeons ensuite vers les Malanda Falls qui je dois le dire ne sont pas mes préférées. La présence d’un pont juste au dessus et le côté très artificiel du bassin n’en font pas des cascades à mon sens très agréables. Je propose à Anne, car je la connais bien ;) d’aller prendre un café au petit café que j’ai repéré juste à côté. Evidemment elle est tout de suite partante, ce sera donc cappucino pour elle et Manu qui se laissent tenter finalement et smoothie à la mangue (lait et mangue fraîche mixés) pour moi. Au final je crois que j’ai eu une excellente idée puisque la dame du café nous indique qu’il y a des tree kangaroo juste à côté perchés dans les arbres. Cette espèce de kangourou vit dans les arbres, est beaucoup plus petite que celle qu’on a l’habitude de voir et possède une très grande queue. Et effectivement, à quelques mètres du café on peut apercevoir deux adorables kangourous perchés dans leur arbre !
Comme nous ne sommes pas loin et que Max ne les a pas vu, nous retournons aux Milaa Milaa Falls et cette fois nous avons un super beau temps. Nous en profitons pour manger puisque nous avions prévu des casse croutes !
Sur la même route que Milaa Milaa se trouvent deux autres cascades que nous allons donc voir, les Zillie Falls et les Ellinjaa Falls. Je ne l’ai pas précisé mais c’est assez cocasse car pour la plupart des cascades il suffit de se garer sur le parking du site et on fait pratiquement face à la cascade, pas de grande marche donc pour admirer les chutes. Bien sûr sauf exception puisque par exemple pour les Ellinjaa Falls nous avons du marcher 5 minutes (waou épuisant ;) !
Dans ce coin nous voyons beaucoup de ferntrees ou arbre fougère absolument immenses. C’est vraiment très beau puisqu’on dirait des parasols naturels.
Nous allons ensuite voir les Mungalli Falls. Sur la route (car oui là aussi il faut marcher un peu), certains d’entre nous retombent en enfance ;) pendant que Jennifer et moi mitraillons les insectes. Je ne suis pas peu fière d’ailleurs d’avoir photographier un Ulysses qui est un papillon bleu électrique typique du Queensland. Ces papillons volent réellement très rapidement et ne se posent que très rarement et surtout pour un très court instant ! Autre insecte mais dont je ne suis pas capable de vous dire ce que c’est mais avec de très belles couleurs bleues également.
Rencontre très étrange avec une spiny spider qui ne ressemble pas à grand-chose mais qui ne m’incite vraiment pas à aimer les araignées.
Petit arrêt au Crawford's Lookout sur la route pour un magnifique point de vue sur la South Johnstone River (rivière Johnstone du sud).
La culture de la canne à sucre est extrêmement répandue dans la région et nous pouvons voir donc ces cultures en fleur en ce moment. Les Queenslanders (habitants du Queensland) appellent ça leur champ de neige à cause de leur couleur. Il faut dire qu’ici c’est la seule forme de neige qu’ils peuvent avoir vu le climat tropical de la région !
Arrêt sur la route près d’Innisfail dans une plantation bananière et fait assez original, on peut acheter directement des bananes en libre service. Une balance est mise à disposition avec un tableau représentant le prix en dollars correspondant à chaque quantité de bananes. A 1,5$ le kilo nous faisons tous une petite provision d’autant qu’elles sont super bonnes. C’est vraiment du libre service basé sur la confiance puisqu’une tirelire permet de mettre l’argent. (rouge au centre de la photo derrière Anne).
Nous allons vers les Josephine falls qui sont les cascades les plus loin auxquelles nous serons allés dans la journée. C’est très joli puisqu’elles sont différentes des autres avec beaucoup plus de rochers sur lesquels coule l’eau.
Je laisse le volant à Anne qui veut s’essayer à la conduite à gauche ! Direction Babinda Boulders qui reste mon endroit préféré. Les couleurs des rochers sont juste somptueuses. L’eau est translucide et on peut y voir des tortues.
Retour à Cairns après avoir parcouru près de 300 km dans la journée. Nous décidons de partir un peu plus tôt le lendemain car le programme est long, beaucoup de choses à voir sur la route de Cape Tribulation !
Départ 7h30, je suis de nouveau la conductrice, nous passons prendre Jennifer qui habite à quelques rues de chez nous et c'est parti pour Cape Tribulation et Daintree. La route est juste somptueuse puisque nous longeons le littoral et ses magnifiques plages de sable blanc aux allures de petit paradis terrestre. Je lutte contre l'envie de m'arrêter tous les 5 km pour prendre des photos! Mais Cape Tribulation est à 2h30 de route donc il faut savoir faire des choix! Quelques arrêts stratégiques donc et nous continuons notre périple.
Daintree et Cape Tribulation se touchent géographiquement et forment la forêt tropicale du Daintree Cape Tribulation National Park.
Daintree se situe de l'autre côté de la Daintree rivière et il faut prendre un ferry pour y aller (la traversée est très courte puisqu’elle dure moins de 5 minutes.
Nous avons d’abord prévu de faire une petite balade en bateau sur la Daintree River pour voir des crocodiles.
Jennifer les bons tuyaux comme on l’appelle est fidèle à son surnom puisque concours de circonstances, elle doit passer le bonjour à la dame qui tient l’une des entreprises de croisière. En effet, elle a rencontré le neveu de cette dame en France il y a 8 mois et doit donc lui passer le bonjour depuis tout ce temps. La dame est ravie et du coup nous offre gratuitement la traversée sur le ferry (25$ d’économiser tout de même ^^). Elle est vraiment super gentille et bien qu’elle soit Française, parle avec un accent belge incroyable. Elle a en effet vécu jusqu’à ses 3 ans en Belgique puis jusqu’à ses 18 ans dans l’ancien Congo Belge avant que sa famille ne vienne en Australie. Son mari, Terry, est celui qui nous fait la balade en bateau et il est vraiment très gentil (lui aussi nous fait une faveur du coup puisque la balade dure plus d’une heure !). Alors petites explications animalières !
Il existe deux sortes de crocodiles en Australie, ceux qui vivent exclusivement dans les rivières d’eaux douces et ceux qui peuvent vivre dans les deux types d’eau, salée et douce. Ceux que nous avons vu font partie de cette dernière catégorie. Lorsque l’hiver arrive, ils remontent dans la rivière (qui ici est une rivière salée) où la température de l’eau est plus chaude que dans la mer. En effet, les crocodiles sont des animaux à sang froid et prennent donc la température extérieure comme température corporelle. Afin de maintenir leur température aux alentours des 27°C, ils doivent donc chercher en permanence des environnements de cette température. En été, la température de l’eau est aux alentours des 25-27°C, ils restent donc dans l’eau. En revanche, en hiver, la température de l’eau descend à 22°C et ils recherchent alors le soleil, se faisant dorer la pilule sur les bancs de sable.
Ils pondent leurs œufs en décembre et après 3 mois, ceux-ci éclosent. La ponte se fait à l’air libre car l’embryon pour se développer a besoin d’oxygène qui passe à travers la coquille. Si l’œuf tombe dans l’eau, l’embryon meurt. Une femelle peut pondre jusqu’à une cinquantaine d’œufs mais statistiquement, un seul survivra. La mère s’occupe des bébés durant un ou deux mois puis l’hiver et le froid approchant, elle devient égoïste et ne pense qu’à une chose, se réchauffer au soleil, laissant les bébés crocodiles à leur triste destin. Ce destin se résumant pour la plupart à finir manger par des gros poissons, des oiseaux voire même par d’autres crocodiles.
En effet, les mâles sont très territoriaux alors que les femelles non. Ils ne vont donc pas manger les bébés par faim mais pour affirmer leur domination sur leur territoire.
Deux faits qui m’ont beaucoup étonné, les crocodiles vivent très longtemps (de 50 à 100 ans !!!) et ils grandissent toute leur vie. Les mâles sont les plus grands puisqu’ils peuvent atteindre plus de 3,50 mètres !
Sur une bande de 3-4 kilomètres vont se répartir une dizaine de mâles, seulement 3-4 femelles et une quinzaine de bébés.
Tous les spécimens de la rivière sont protégés et les différents produits dérivés en peau de crocodiles qu’on trouve un peu partout en Australie sont issus des fermes à crocodiles. Les crocodiles y sont élevés pendant 3 ans, jusqu’à ce qu’ils fassent environ 1,50 m de long puis leur peau est vendue plus de 1000$ pour finir en Italie, à Paris ou à New York en sac à main de luxe !
Contrairement à Kakadu dans le Northern Territory, les guides n’ont pas le droit de nourrir les crocodiles. Et nous devons donc essayer de débusquer ces animaux dans la mangrove.
La mangrove, c’est ce type de végétation qui est capable de pousser dans de l’eau salée. Leurs racines trempent dans l’eau et filtrent le sel afin de permettre à la plante de pousser. C’est donc tout un écosystème très particulier et je dois le dire très joli.
Nous avons également la chance de voir un python posé sur un arbre. Ceux-ci peuvent atteindre jusqu’à 3 mètres de long !! Ils ne possèdent pas de venin mais peuvent aisément vous étrangler… ! Autre espèce que nous avons la chance de voir, des frog mouth, ce sont des oiseaux assez difficiles à voir qui vivent en couple (la femelle est marron et le mâle noir).
Au final, nous avons vu beaucoup moins de crocodiles qu’à Kakadu et ceux-ci étaient plus petits mais nous avons pu voir des bébés et surtout d’autres espèces animales et végétales captivantes.
Nous prenons donc ensuite le ferry avec la voiture ! C’est la première fois que je conduis une voiture qui prend un ferry, c’est rigolo.
Petite pause sur la route pour avoir un beau panorama.
Puis, photo insolite de ce panneau de signalisation qui évoque l’avant – après d’un écrabouillage d’un casoar. Ces animaux sont en voie de disparition et ne vivent que dans la fôret humide. C’est un oiseau coureur incapable de voler caractérisé par sa grande taille (2 m), trois orteils et une tête bleue et violette. D’un seul coup de patte il est capable de tuer un homme grâce à ses griffes acérées. Le but de la journée pour Manu est d’en voir un et il nous saoule littéralement avec ça ! D’ailleurs c’est assez drôle car avec Jennifer, nous avons vite l’impression d’avoir 3 enfants turbulents à l’arrière (surtout les garçons il faut bien le dire !). Bonne ambiance donc tout au long de la journée :D
Pause déjeuner sur une plage paradisiaque avec juste avant, une rencontre fortuite avec un habitant de cette foret tropicale !
Petite chose une fois de plus étonnante, l’énorme quantité de petites boules de sable qui sont en fait l’œuvre de minuscules crabes se cachant dans le sable ! Cela donne des motifs absolument magnifiques au sable.
Petite balade ensuite dans la foret Daintree toujours dans l’espoir de rencontrer un casoar. Les garçons me font bien rire puisqu’ils tiennent absolument à voir un casoar mais se mettent à chanter à tue tête ou à parler fort pendant la balade O_o
Avec Anne, nous décidons donc de les semer pour être un peu plus au calme mais nous n’en avons pas plus croiser !
Grâce à Super Jenni nous avons vu un peppermint stick qui est un insecte vivant exclusivement sur les espèces de Pandanus. Ces espèces ont des plantes femelles qui portent des gros fuits et des plantes mâles. Le peppermint stick se fond parfaitement dans la plante grâce à sa couleur verte et à sa forme allongée. Lorsqu'il se sent menacé il dégage un fluide à l'odeur poivré (pepper = poivre en anglais) afin d'éloigner les attaquants. Ce fluide peut provoquer des irritations auculaires et de l'urticaire donc mieux vaut le regarder de loin!
Petit fait étonnant, l’océan étant rempli de méduses pendant l’été, on trouve à chaque entrée de plage des bouteilles de vinaigre en libre service pour désinfecter les éventuelles piqûres !
Nous repassons en voiture devant le centre ville de Cape Tribulation qui mérite tout de même une photo puisqu’il ne comporte que deux boutiques ! Un hôtel perdu dans la foret fait également rêver…
Dernier arrêt sur une plage avant de reprendre le ferry et la route du retour !
Nous nous arrêtons à Port Douglas qui est à un peu plus d’une heure de Cairns. Il fait déjà nuit mais j’adore tout de suite cette ville que je trouve beaucoup plus chaleureuse que Cairns et pourtant toutes les boutiques sont fermées. Nous voulons manger une pizza ici mais Jean-Yves qui est l’ami Français à Manu qui habite avec nous nous propose de le retrouver pour manger des pizza de chez Pizza Hut à Cairns. Nous le retrouvons donc à l’hôtel où il travaille comme réceptionniste pour sa pause déjeuner. Je dois dire que nous avions tous très faim donc ça nous a fait du bien. Dîner donc près de des terrains de volley au bord de l’eau à Cairns avant de ramener la voiture.
Au final j’aurais conduit toute la journée. Sur les 2 jours nous aurons parcouru près de 650 kilomètres et vu des choses magnifiques !
/idata%2F3633514%2F28.07.jpg)
/idata%2F3633514%2FCairns%2FDerniers-j%2F24.07.jpg)
/idata%2F3633514%2FCairns%2F28208_1448548423526_1527681521_31112397_4780008_n.jpg)
/idata%2F3633514%2FCairns%2FKuranda%2F10.07.jpg)
/image%2F1743238%2F20170224%2Fob_1d20f4_1916677-357612829067-5412026-n.jpg)